Sécheresse en Australie (Alertes Google / Actualités)

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Alertes Google – sécheresse

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Les agriculteurs en Australie luttent contre la sécheresse 

Ian Shippen a quelque chose du prophète rural sur les plaines de sels arides qui s’étendent sur près de 1000 kilomètres à l’ouest de Sydney en Australie. Agé de 42 ans, Ian Shippen pense que la sécheresse qui dessèche la nourriture dans les assiettes en Australie, changera pour toujours l’agriculture dans le continent le plus sec au monde.

 

« Nous revenons à une pratique naturelle d’agriculture, nous faisons un retour de 100 ans en arrière, en cultivant de grandes superficies de terres et en y faisant courir les moutons » a déclaré à Reuters l’ancien cultivateur de riz dans sa propriété près de la zone rurale de Moulamein.

« Certaines zones de l’Australie seront pratiquement inutilisables et nous pourrons consacrer 2 à 3 hectares à un seul mouton. Cette sécheresse va se répandre dans tout le pays. »

Ian Shippen, comme des douzaines d’autres agriculteurs en Australie, cherchent des manières de lutter contre la sécheresse et mise tout sur un passage progressif des cultures irriguées à la sécheresse.

Neuf ans plus tôt, il faisait pousser du riz sur près de 800 hectares de terrains autrefois desséchés mais alimentés par l’eau venant des Alpes d’Australie à l’est du pays.

Lui et sa femme Camilla, ont pu constater les changements avec une sécheresse de dix ans qui commençait à s’installer en Australie et les prix de l’eau qui ont commencé à augmenté, changeant l’économie de l’irrigation.

« Les prix de l’eau commencent à devenir de plus en plus élevés. L’eau est une responsabilité et plus un avantage. Les agriculteurs vont vendre leur eau et ils ne possèderont plus qu’un terrain sec » a déclaré Ian Shippen.

En tant que conseiller local, Ian Shippen est très respecté des autres agriculteurs qui observent de près sa stratégie de vente de licences d’eau, et d’utilisation de ses gains pour acheter encore plus de terrains.

En commençant avec quelques dizaines d’hectares, il possède maintenant plus de 113000 hectares, sur lesquels paissent 45000 moutons et brebis, 8000 bovins. Par ailleurs, il a un prêt bancaire très important (de 8.2 million de dollars).

« Le remboursement des prêts nous occupe beaucoup. Nous faisons du 160km/h juste pour payer les banquiers » a-t-il indiqué à Reuters.

Mais là où d’autres voient l’Australie vouée à la sécheresse, Ian Shippen voit aussi des opportunités, même si comme tout le monde il s’inquiète de l’été à venir avec les cultures qui meurent et les réserves de nourriture qui s’épuisent.

« Pour ceux qui s’accrochent, il va y avoir des fermes très bon marché aux alentours. C’est typique des agriculteurs. Nous sommes censés être unis, mais si quelqu’un peut tirer profit de la faiblesse d’un autre agriculteur il le fera ».

Le changement le plus important en Australie selon Ian Shippen, n’est pas la sécheresse mais les politiques d’eau qui sont mises en place par les gouvernements qui prennent conscience de la nécessité de mieux conserver une ressource précieuse, dans l’optique d’un changement climatique permanent.

Voir aussi :
– Conseil environnement à Lisbonne : Economiser l’eau et combattre la sécheresse

Publié par

Willem Van Cotthem

Honorary Professor of Botany, University of Ghent (Belgium). Scientific Consultant for Desertification and Sustainable Development.

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