Le réchauffement climatique : sécheresse et inondations (Alerte Google / BNR)

Lu au site :

Alerte Google – sécheresse

http://www.bnr.bg/RadioBulgaria/Emission_French/Theme_Ecologie/Material/07.5.23.sushakisha.htm

Le réchauffement climatique : entre la sécheresse et les inondations

Dernièrement le climat, le réchauffement climatique et ses conséquences pour l’homme sont à la une dans le monde entier. Et la Bulgarie ne fait pas exception. Les grandes inondations qui caractérisaient l’Europe occidentale et surtout l’Europe centrale ont atteint aussi depuis deux ou trois ans notre pays. Des hivers particulièrement rigoureux, le mercure descendant même par endroits jusqu’à 30°au-dessous de zéro ont commencé à alterner avec des températures printanières en décembre, janvier et février. Comme ce fut le cas cet hiver. Un hiver jamais vu chez nous – sans neige et sans un jour de grand froid. Bien entendu, personne ne s’en est plaint. Sauf les agriculteurs qui savaient ce que la grande sécheresse annonçait. Et qui est arrivé. A peine germé, le blé n’a pas pu pousser. La récolte de 70 % des cultures, y compris le blé, dont les semailles ont lieu à l’automne est compromise. Les producteurs de céréales s’apprêtent déjà à lancer des actions de protestations dans tout le pays pour obliger le gouvernement à décréter l’état d’urgence et demander à l’UE d’aider le pays sinistré à réparer les pertes et dégâts énormes auxquels on s’attend dans l’agriculture.

Les pluies diluviennes qui se déversent sur la Bulgarie depuis une semaine arrivent trop tard pour sauver la récolte du blé. Qui plus est, elles amènent des pertes supplémentaires suite aux inondations et aux glissements de terrain à bien des endroits. On a même eu droit aux tornades, un phénomène quasi inconnu en Bulgarie.

Le réchauffement climatique, la fonte des glaciers et les changements dans l’océan mondial et sur les continents font partie dudit « effet de serre » qui est dû à l’accumulation d’oxydes de carbone dans l’atmosphère. C’est une sorte de réponse, de riposte aux graves blessures que l’homme a portées à la nature au cours des dernières décennies. Il a beaucoup été dit et écrit contre l’abattage des forêts à l’échelle mondiale, sans jamais réussir à freiner cette pratique suicidaire.

Bien entendu, la Bulgarie ne fait pas exception là non plus, dans l’agression contre la forêt et la verdure en général. Les incendies, l’abattage illicite d’arbres et le reboisement tombé dans l’oubli sont à l’origine de la réduction sensible des massifs forestiers du pays, alors que le boom de la construction menace de transformer le moindre petit coin vert en chantier. Selon certaines organisations d’écologistes, les massifs forestiers en Bulgarie ont diminué de 15 % au cours des 15 dernières années et 45 % du bois utilisé dans le bâtiment, dans l’industrie du meuble et pour le chauffage viendrait de l’abattage illicite. Au cours des 50 dernières années 1,5 millions d’hectares de forêts ont été plantés en Bulgarie, mais les rythmes de reboisement sont en chute libre. La preuve : si 46 000 ha ont été reboisés en 2004, en 2005 ils ont chuté à 10 000 hectares et à 6 500 hectares en 2006.

Maria Dimitrova

Version française : Ivan Avouski

Publié par

Willem Van Cotthem

Honorary Professor of Botany, University of Ghent (Belgium). Scientific Consultant for Desertification and Sustainable Development.

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